XO SAIL Fly 2018
Date de création
par Eric Glissattitude
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Programme : La zone verte situe le programme d'utilisation dans la fourchette FREESTYLE / FREERIDE / FREERACE / RACE
Tarif : 825.00 €
Visuellement, la Fly ressemble beaucoup à la Xo Silver. On retrouve une voile 3 cams à fourreau semi-large, mais avec un outline légèrement différent : plus de longueur de wishbone, une chute un peu moins large, un rond de guidant marqué en tête.

Une fois gréée, elle n’a par contre plus grand chose à voir avec une freerace, et c’est là que l’on comprend un peu mieux les options de conception, qui sont à l’opposé de ce qui conduirait à une voile de slalom.
Le concept
Le concept est basé sur un objectif très simple : stabiliser le vol dans toutes les conditions de vent, tout en offrant une large plage d’utilisation. Plus simple à dire qu’à faire !…
Sur une voile traditionnelle, le creux est bloqué vers l’avant par la tension du mast panel, et cette même tension permet d’ouvrir la chute. Ce mécanisme permet à la fois de gérer les rafales sans se faire embarquer, mais surtout de lifter la planche dans le vent afin de lui permettre d’accélérer.
En foil, les rafales ont naturellement 2 effets :
- elles font accélérer la planche et tendent à faire sortir l’aile de l’eau suite à une trop forte portance de l’aile
- elles incitent le pilote à se pencher en arrière pour compenser l’excès de pression dans la voile, ce qui conduit souvent à un excès de pression sous le pied arrière et donc une augmentation de l’incidence et de la portance.
Ces 2 phénomènes expliquent pourquoi il est plus compliqué de stabiliser le vol dans les rafales que de les exploiter en windsurf.
Sur la Xo Fly, Patrice a dessiné la voile de façon à ce qu’elle plaque le foil dans l’eau en cas de rafale, au contraire de faire lifter la planche … elle fonctionne donc à l’envers d’une voile classique : c’est toute l’astuce du concept. Pour avoir passé un peu de temps autour de cette voile, je peux vous dire que parvenir à ce résultat est un petit tour de force car la conception est loin d’entre simple. Cela passe par un fonctionnement très différent du haut de la voile. Le haut de la chute est relativement tendue, et vient s’appuyer sur le vent. Par contre, la voile peut ouvrir en milieu de chute pour réguler la puissance. Malgré tout, il faut garder une voile capable de générer de l’accélération à basse vitesse pour décoller tôt, sans avoir un creux qui recule dans les rafales, et avec une aérodynamique efficace pour accélérer quand on va beaucoup plus vite que le vent … ne nous le cachons pas : c’est un casse tête pour un designer de voile, mais le challenge est ultra intéressant.

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